Laurent Seyer

Laurent Seyer est né en 1965 à Montreuil (93). Dernier d’une fratrie de quatre, il est élevé par sa mère après le décès de son père alors qu’il n’a que cinq ans. Comme le héros de son premier roman, il reporte son affection sur le football qui devient sa principale passion, d’abord comme joueur dans les équipes de jeunes, puis devant la télévision avec l’épopée des Verts, enfin comme supporteur dans les tribunes du Parc des Princes. Depuis, il fréquente toujours assidument les stades du monde entier, se créant des souvenirs pour la vie. Il est toujours le grand ado qui en 1981 courrait sur la pelouse du Parc des princes à la fin d’un match entre PSG et Boca Juniors pour serrer la main de Maradona, quand en 2009 à Istanbul il sèche le dîner officiel de la réunion du FMI pour aller voir jouer le Besiktas. Logiquement c’est dans les tribunes du Parc des princes qu’il participe à un événement qui orientera la suite de sa vie : la rencontre de Jean-Paul II avec les jeunes lors de son premier voyage en France en 1980.
Sa passion pour la littérature naît aussi à l’adolescence, lorsqu’il découvre l’oeuvre de François Mauriac. Le permis de conduire tout juste en poche, il parcourt les rues de Bordeaux et les pinèdes des Landes pour s’imprégner des paysages ayant inspiré le prix Nobel de littérature. Le Sud-Ouest s’ancre en lui et ne le quittera plus. Quelques années plus tard, il épouse une fille du Gers, Florence Saint-Martin, avec qui ils auront cinq filles. Après une année d’hypokhâgne, où il est le seul élève à lire L’Equipe, il prend le virage utilitariste de Sciences-Po Paris où il côtoie davantage l’équipe de foot que les futures gloires littéraires de sa génération, Alexandre Jardin ou Frédéric Begbeider. Il est fasciné par les cours magistraux d’Hélène Carrère d’Encausse et Alain-Gérard Slama, fréquente le séminaire de politique culturelle de Michel Boutinard-Rouelle, et se souvient du choc de la rencontre avec Alan Bloom venu présenter son livre L’âme désarmée. Diplômé de La promo 1986, mise en pages par Ariane Chemin, et après avoir raté l’ENA, il entre à la Société Générale où il restera vingt-quatre ans, jusqu’à devenir Directeur Général de la filiale Lyxor. Après un court passage chez AXA IM, il rejoint le comité de direction de la société américaine MSCI où il reste cinq ans.
Tout en menant sa carrière professionnelle, il reste passionné de littérature et approfondit sa connaissance du genre romanesque, notamment grâce à la revue L’Atelier du roman, qu’il affectionne. Accaparé par ses fonctions et sa famille, il écrit de manière sporadique, accumulant les romans inachevés jusqu’à son cinquantième anniversaire. En passant ce cap, il décide d’aller enfin au bout de son projet littéraire et reprend un manuscrit embryonnaire entamé plus d’une décennie plus tôt. Il achève l’ouvrage durant ses trajets en Eurostar entre Londres et Paris et dans les avions pour New York ou Hong-Kong. Cela donnera Les poteaux étaient carrés, qu’il envoie par la poste aux éditions Finitude (un éditeur du Sud-Ouest), qui le publient en 2018.
Laurent vit aujourd’hui un pied en région parisienne, l’autre dans les Landes et il partage son temps entre l’écriture et des activités désormais moins prenantes dans le monde de l’entreprise où il s’efforce de transmettre son expérience hybride.